Le matériel de jeu traditionnel se compose d'un
goban sur lequel est tracé un quadrillage de 19x19
lignes, soit 361 intersections, et de pierres
qui sont soit noires, soit
blanches. Mais rien n'empêche les joueurs d'utiliser un autre
matériel, et en particulier des gobans de 13x13 ou
9x9 lignes pour les parties d'initiation.
Généralement, la distance entre deux lignes du goban
est approximativement de 24 mm dans le sens de la
longueur et de 22 mm dans le sens de la largeur : le goban
n'est donc pas tout à fait carré. Quant aux
pierres, elles sont de forme biconvexe et d'un diamètre d'environ 22
mm.
Chaîne et libertés
Deux intersections sont dites voisines quand elles sont sur la même
ligne et sans autre intersection entre elles.
Deux pierres sont voisines si elles occupent des intersections voisines.
Une chaîne est un ensemble de une ou
plusieurs pierres de même couleur voisines de proche en proche.
Les libertés d'une chaîne sont les
intersections inoccupées voisines des pierres de cette chaîne.
Territoire
Un territoire est un ensemble de une ou
plusieurs intersections inoccupées voisines de proche en proche,
délimitées par des pierres de même
couleur.
Déroulement du jeu
Le go se joue à deux. Celui qui commence joue avec les
pierres noires et l'autre avec les blanches. À tour de rôle, les joueurs
posent une pierre de leur couleur sur une intersection inoccupée du
goban ou bien ils passent.
Passer sert essentiellement à indiquer à l'adversaire que l'on
considère la partie terminée.
Capture
Lorsqu'un joueur supprime la dernière liberté d'une
chaîne adverse, il la capture en retirant du
goban les pierres de cette chaîne. De plus, en posant
une pierre, un joueur ne doit pas construire une chaîne sans
liberté, sauf si par ce coup il capture une chaîne adverse.
Lorsqu'une chaîne n'a plus qu'une liberté, on
dit qu'elle est en atari.
Vie et mort
De la règle de capture découle la notion de vie et de
mort : des pierres mortes sont des pierres
que l'on est sûr de pouvoir capturer sans y perdre par ailleurs, tandis que
des pierres vivantes sont des pierres que l'on ne
peut plus espérer capturer.
Répétition
Un joueur, en posant une pierre, ne doit pas redonner au
goban un état identique à l'un de ceux qu'il lui
avait déjà donné.
Les diagrammes qui suivent montrent le cas de
répétition le plus simple et le plus fréquent que l'on
appelle aussi ko.
Fin de la partie
La partie s'arrête lorsque les deux joueurs passent
consécutivement. On compte alors les points. Chaque intersection du
territoire d'un joueur lui rapporte un point, ainsi que chacune de ses pierres
encore présentes sur le goban.
Par ailleurs, commencer est un avantage pour Noir. Aussi, dans
une partie à égalité, Blanc reçoit en échange
des points de compensation, appellés komi.
Le komi est habituellement de 7 points et demi (le demi-point
sert à éviter les parties nulles).
Le gagnant est celui qui a le plus de points.
En pratique, afin de raccourcir les parties sans en changer le score, les joueurs
pourront, d'un commun accord, retirer du goban les pierres
mortes adverses juste avant le décompte des points, sans avoir à
rajouter les coups nécessaires à leur capture. En cas de
désaccord (ce qui est en principe exceptionnel), il suffira de continuer
à jouer jusqu'à ce que tous les litiges éventuels soient
réglés.
Note importante : en pratique, on peut utiliser
une méthode de décompte rapide qui évite
d'avoir à déterminer le nombre des pierres qui sont sur le jeu.
Cette méthode est décrite plus loin dans ce document.
Partie à handicap
Parfois, on donne un handicap à l'un des
joueurs, consistant à laisser l'autre, qui prend Noir, jouer plusieurs
coups de suite au début de la partie. Dans ce cas, Blanc reçoit un
demi-point (toujours pour éviter les parties nulles), et un nombre de
points supplémentaires égal au nombre de coups qu'il n'a pas pu
jouer en début de partie.
Méthode de décompte rapide
Pour déterminer le score sans avoir à compter les pierres de
chaque couleur présentes sur le goban, on
pourra :
durant la partie, conserver les pierres que l'on a
capturées, et donner à chaque fois que l'on passe une pierre
à l'adversaire comme si elle avait été
capturée,
à la fin de la partie, si Noir a joué le
dernier, imposer à Blanc de lui donner une pierre de plus,
juste avant le décompte des points, placer les
pierres adverses que l'on détient dans les territoires de l'autre.
Ainsi, à la fin, dans une partie à égalité, chacun
aura utilisé le même nombre de pierres, qui seront toutes sur le
goban : il sera donc inutile de les compter.
Dans une partie à n handicaps, le total des pierres noires sur le goban
sera égal au total des pierres blanches plus les
n-1 points supplémentaires. Là encore, il sera donc inutile de
compter les pierres.
Dans les deux cas, le vainqueur sera celui qui possèdera le plus
d'intersections inoccupées, sans oublier, dans les parties à
égalité, d'ajouter le komi au total de Blanc,
et dans les parties à handicap, d'ajouter un demi point au total du
même Blanc.